Hélène Laforest signe ici son premier recueil de nouvelles Nous
renaîtrons peut-être chez Tête première. J’ai été intrigué par la photo
de couverture, soit une maison en ruines comme on peut en voir dans des
vestiges de villages abandonnés.
La nouvelle classique prend habituellement le point de vue seul d’une voix
narratrice. Hélène Laforest innove en donnant la parole à différents personnages
féminins, ce qui enrichit de surcroît les textes.
Une femme loue une maison, une adolescente tente de se rapprocher de sa mère, des amies tentent de redonner vie à une ancienne auberge, deux restauratrices ont pour mandat de revamper un livre hanté par son ultime propriétaire, une dame âgée ne se voit pas abandonner ses plantes chéries, un cercle du nom des Sœurs de douleurs réclame des nouvelles adhérentes en ligne pour qu’elles renoncent à leur passé. Ce sont tous ces thèmes fascinants qui se présentent à notre iris.
Vous l’aurez compris, dans Nous renaîtrons peut-être,
nous nageons en plein mystère et ce mystère se constitue de tels délices
imprévus. À lire.