dimanche 3 novembre 2024

Au violon de Jean-Marc Beausoleil

 

Les coïncidences sont bien amusantes. Ainsi, le même jour où je mentionnais à l’écrivain et professeur Jean-Marc Beausoleil l’existence d’un programme de bibliothèque mobile dans les centres-jeunesse du Québec organisé par la BAnQ, l’auteur me propose la lecture de son récit sur la lecture et la délinquance.

Quelques jours plus tard, je reçois un exemplaire d’Au violon par la poste publié chez Somme Toute. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, l’expression « mettre au violon » que je ne connaissais pas signifie incarcérer un individu. Les cordes de l’instrument étant métaphoriquement les barreaux de la prison.

Dans cette autofiction, l’auteur alterne d’un chapitre à l’autre entre son adolescence quelque peu tumultueuse et sa démarche d’animateur littéraire en milieu carcéral. Le tout est livré sans fausse pudeur. J’ai parcouru son livre page après page, voyeur empathique à sa quête existentielle.

Et si la littérature et le journalisme se transformaient en bouées de sauvetage pour certain.ne.s d’entre nous ? Peut-on puiser dans les mots lus et écrits une matière à sa propre salvation ? Je confirme et je partage ce même point de vue avec Jean-Marc Beausoleil.

Merci pour l’authenticité et l’audace ! À lire évidemment.

Extrait :

« Dans le métro, sur des conteneurs à déchets, des boîtes aux lettres, sur la porte arrière des commerces, je scribouillais des phrases de Céline, de Blaise Cendras ou d’Henri Miller. J’avançais comme je pouvais dans le labyrinthe de la bibliothèque et de la vie. »